Les diamants font rêver. Ils brillent, ils sont rares et ils ont acquis au fil des siècles un statut quasi mythique. Mais qu’est-ce qu’un diamant exactement ? D’où vient-il, pourquoi est-il si précieux et quelle est la différence entre un diamant dans un bijou et un diamant comme investissement ? Dans cette première partie du Dossier Diamant, nous vous expliquons tout.
Un diamant est composé d’un seul élément : le carbone. Mais pas n’importe quel carbone. Ce n’est que sous l’effet d’une pression et de températures extrêmes, à des dizaines de kilomètres sous la croûte terrestre, que le carbone se transforme en diamant. Ce processus dure des millions d’années.
C’est pourquoi le diamant est le minéral naturel le plus dur sur terre. Sur l’échelle de Mohs (l’échelle internationale de dureté), le diamant obtient un score parfait de 10. Aucun autre matériau naturel ne s’en approche.
Dans le commerce, on distingue grosso modo trois types de pierres qui ressemblent au diamant :
– les diamants naturels (formés dans la terre)
– les diamants synthétiques (fabriqués en usine)
– les simulants tels que la moissanite et la zircone (qui ressemblent au diamant, mais n’en sont pas)
Tous trois brillent, mais seul le diamant naturel possède la rareté et la valeur reconnues par le marché.
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Les diamants se trouvent principalement dans ce qu’on appelle des cheminées kimberlitiques et lamproitiques : d’anciens couloirs volcaniques qui ont amené les diamants des profondeurs à la surface de la terre. On les trouve également souvent dans les lits des rivières ou les dépôts côtiers, où ils ont été déposés par l’érosion.
La plupart des diamants proviennent d’Angola, du Botswana, du Lesotho, de Namibie, d’Afrique du Sud, de Russie (notamment de Sibérie), du Canada, d’Australie (autrefois principalement de la célèbre mine Argyle avec ses diamants roses), du Brésil et du Venezuela.
Historiquement, l’Inde était le pays du diamant par excellence. Pendant des siècles, tous les diamants portés en Europe provenaient de ce pays. Ils arrivaient à Venise par les routes commerciales, puis étaient distribués dans le reste du continent. Ils étaient admirés dans leur forme octaédrique naturelle, puis taillés à l’aide de techniques simples telles que la taille à pointe, qui consistait à polir les facettes naturelles. À l’époque, les diamants étaient avant tout des symboles de pouvoir, de richesse et d’éternité.
Ce n’est qu’au XIXe siècle, avec la découverte de grandes mines en Afrique, que les diamants sont devenus plus accessibles et que l’industrie moderne du diamant a vu le jour.
Un diamant brut ne brille guère. Ce n’est qu’après avoir été taillé qu’il devient une œuvre d’art. La forme de la taille détermine en grande partie la façon dont un diamant capte et reflète la lumière, et donc son éclat.
Les anciennes formes de taille, telles que la taille Old Mine et la taille Old European, étaient entièrement réalisées à la main. Asymétriques, parfois un peu brutes, mais pleines de caractère et appréciées des collectionneurs. La forme la plus classique est le brillant rond, de loin la forme de taille la plus populaire avec ± 75 % des formes de taille de diamants. Il comporte 57 ou 58 facettes et est connu pour son éclat maximal.
Aujourd’hui, de nombreuses personnes optent pour des formes de taille modernes, telles que :
– la taille émeraude, connue pour ses « surfaces miroitantes » brillantes
– l’ovale, qui allonge optiquement les doigts
– la poire, la version en forme de poire, large d’un côté, pointue de l’autre
– la taille coussin, douce et arrondie
– ou la taille princesse, une alternative plus épurée et carrée
– Chaque forme de taille donne au diamant un aspect différent et détermine la façon dont il prend vie.
Tous les diamants ne sont pas des diamants d’investissement. En fait, la plupart des diamants sont achetés pour être sertis dans un bijou : parce qu’ils sont beaux, qu’ils ont une histoire ou une signification particulière.
La joaillerie est une question d’émotion. Les gens choisissent principalement en fonction de leurs sentiments, de l’apparence et du style. Les 4 C (« carat, coupe, couleur et clarté », dont nous parlerons plus loin dans cette série) sont importants, mais de petits compromis en matière de couleur ou de pureté sont tout à fait normaux, tant que la pierre est belle. Après tout, un bijou est acheté pour être porté, pas pour être négocié.
Pour les diamants d’investissement, la barre est beaucoup plus haute. Un diamant d’investissement doit répondre à des exigences strictes : couleur élevée, pureté élevée, excellente qualité de taille et, de préférence, un diamant rond brillant (parce que c’est le plus facile à vendre dans le monde entier).
De plus, un diamant certifié est obligatoire. Seul un diamant accompagné d’un certificat délivré par exemple par le GIA, le HRD ou l’IGI a une véritable valeur d’investissement.
Une bague sertie d’un diamant ne constitue donc pas automatiquement un « investissement ». Les diamants d’investissement sont avant tout une question de qualité, de liquidité et de valeur marchande.
Un diamant est plus qu’une belle pierre. Il s’agit d’un élément de l’histoire naturelle, de l’artisanat et, dans le cas des diamants d’investissement, d’une forme de réserve de valeur reconnue dans le monde entier.
Dans la prochaine partie du Dossier Diamant, nous approfondirons les 4 C, la base de toute évaluation du diamant.
